Se lancer dans le développement durable : Plan de développement durable

30 septembre 2024

Aujourd'hui, MuttuLabbers, la durabilité n'est plus une option pour les entreprises, mais une nécessité. Les petites entreprises, bien qu'elles puissent sembler limitées en termes de ressources, ont un rôle crucial à jouer, car elles représentent une grande partie du tissu industriel et leur rôle est essentiel. Le défi consiste à trouver un équilibre entre les considérations économiques et l'engagement environnemental et social.

Dans ce blog, nous visons à fournir quelques lignes directrices à une petite entreprise cosmétique pour qu'elle commence à mettre en œuvre des stratégies de développement durable dans son activité quotidienne.

Premièrement, l'analyse. Évaluer les impacts

La première étape de la création d'un plan de développement durable consiste à comprendre comment l'entreprise interagit avec l'environnement et la société. Pour ce faire, il est essentiel de procéder à une évaluation de l'impact. Cette évaluation doit couvrir à la fois le cycle de vie des produits ou des services et les opérations internes de l'entreprise. À quoi devons-nous prêter attention ?

a) Inventaire des ressources

Il est recommandé de commencer par une analyse détaillée des ressources consommées par l'entreprise, telles que l'énergie, l'eau et les matières premières. Ce processus est assez complexe et prend du temps, mais nous recommandons d'aller de l'intérieur vers l'extérieur, c'est-à-dire de commencer par les ressources consommées directement et d'élargir le cercle aux ressources consommées par les fournisseurs. Rome ne s'est pas faite en un jour et le plan se construit chaque jour, année après année.

 b) Empreinte carbone et empreinte eau

Après avoir dressé l'inventaire, l'entreprise doit mesurer son empreinte carbone, qui comprend les émissions directes (telles que celles générées par la consommation de combustibles fossiles) et les émissions indirectes (telles que celles associées à l'électricité ou à la chaîne d'approvisionnement). Elle doit également mesurer son empreinte hydrique, c'est-à-dire la quantité d'eau consommée dans le cadre de ses processus . Pour en savoir plus sur ces deux indicateurs, consultez notre blog(lien).

c) Impact social

Prendre soin de la planète est aussi important que de prendre soin des communautés qui y vivent. Cette section doit évaluer la manière dont les activités de l'entreprise affectent les communautés locales et les personnes impliquées dans sa chaîne de valeur. Cela inclut les conditions de travail, l'impact sur l'économie locale et les éventuels effets négatifs sur la santé ou le bien-être des personnes.

Deuxièmement : définition d'objectifs durables et de cibles mesurables

Une fois l'évaluation initiale réalisée, il est nécessaire de traduire ces résultats en objectifs spécifiques. Il est essentiel que les objectifs soient mesurables, réalisables et pertinents. Le cadre SMART (spécifique, mesurable, réalisable, réaliste et limité dans le temps) nous aidera à structurer ces objectifs.

Les indicateurs clés de performance (ICP) sont essentiels pour mesurer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs. Voici quelques exemples d'indicateurs clés de performance durables :

• Réduction de la consommation d'énergie (mesurée en kWh).
• Réduction des déchets (pourcentage de déchets recyclés, quantité totale de déchets produits).
• Réduction des émissions de carbone (tonnes d'équivalent CO₂).
• Réduction du nombre de m3 d'eau utilisés

La division des objectifs en horizons temporels permet à l'entreprise d'ajuster ses stratégies en fonction des résultats. Par exemple, un objectif à court terme peut être de réduire la consommation d'eau de 10 % au cours de l'année suivante, tandis qu'un objectif à long terme peut être d'atteindre la neutralité carbone dans 10 ans.

Ces objectifs doivent être réalistes et alignés sur les capacités de l'entreprise. Par exemple, si nous n'avons pas de contrôle sur la plus grande partie de la consommation de CO2, il est absurde de proposer un objectif de réduction de l'empreinte carbone de 50 %. Nous devons fixer des objectifs réalisables et appliquer les principes de l'amélioration continue.

Troisièmement : l'engagement

Le plan parfait ne sert à rien si nous ne le suivons pas. Cette étape semble la plus simple, mais c'est là que la plupart des entreprises échouent, car s'engager à respecter le plan signifie souvent encourir des coûts supplémentaires ou sacrifier les délais de livraison.

Si nous sommes seuls dans le projet ou si nous avons peu de personnel, nous devons mettre en place des mécanismes de motivation pour nous aider à maintenir le niveau d'engagement envers les objectifs fixés.

Si l'organisation est un peu plus grande, nous devrons mettre en place un plan de formation et de sensibilisation.

Mais au-delà de la formation technique, il est essentiel de favoriser une culture organisationnelle qui valorise la durabilité. La direction de l'entreprise doit montrer l'exemple et tous les employés doivent se sentir concernés par cet effort. Des initiatives telles que des incitations à réduire l'empreinte carbone personnelle ou l'utilisation des transports publics peuvent contribuer à cet objectif.

Et il ne faut jamais oublier que la durabilité ne se limite pas aux opérations internes d'une entreprise, mais qu'elle englobe également les fournisseurs. Une chaîne d'approvisionnement durable permet non seulement de réduire les impacts environnementaux et sociaux, mais aussi de protéger l'entreprise contre les risques futurs.

Une bonne pratique consiste à inclure des critères de durabilité dans la politique de sélection des fournisseurs. Par exemple, utilisent-ils des sources d'énergie renouvelables, ont-ils des politiques de réduction des émissions, comment gèrent-ils leurs déchets ? Les certifications telles que ISO 14001 (gestion de l'environnement) ou le commerce équitable peuvent être utiles pour sélectionner des partenaires engagés dans le développement durable.

Quatrièmement : être efficace

Une fois les objectifs définis, le personnel formé et la chaîne d'approvisionnement optimisée, l'étape suivante consiste à mettre en œuvre des pratiques durables dans les activités quotidiennes de l'entreprise. Pour commencer, il est préférable de se concentrer sur trois points clés :

1. L'énergie

La réduction de la consommation d'énergie est l'un des aspects les plus importants du développement durable. Les stratégies recommandées sont les suivantes :

• Installation de systèmes d'éclairage LED et de détecteurs de mouvement ou de systèmes permettant d'éviter que les lumières restent allumées lorsque les installations ne sont pas utilisées.
• Utilisation d'équipements à haut rendement énergétique avec une certification énergétique A ou supérieure.
• Mise en œuvre d'énergies renouvelables, telles que des panneaux solaires ou des éoliennes, si possible.
• Utilisation de méthodes de transformation moins énergivores (procédés à froid, temps d'agitation réduits, etc.) dans la mesure du possible.

2. les déchets

Mettre en œuvre un programme complet de gestion des déchets, basé sur les 3R (réduire, réutiliser et raffiner). Dans notre cas, cela signifie qu'il faut essayer de réduire les déchets lors de la production, de réutiliser les matériaux chaque fois que possible et d'utiliser des matériaux recyclables ou compostables lorsqu'ils sont à usage unique.

3. L'eau

Essayez de consommer le moins d'eau possible, tant pour la production que pour les opérations de lavage. Essayez également de rendre le lavage aussi efficace que possible en éliminant physiquement les parties grasses et cireuses avant d'appliquer les détergents.

Cinquièmement : la communication

La mise en œuvre de stratégies de développement durable est coûteuse et tout le monde n'y parvient pas. C'est pourquoi il est important que nous puissions communiquer nos efforts de manière transparente. Il est tout aussi important de communiquer sur les réussites que sur les difficultés, car c'est de ces dernières que naîtront les succès futurs.

De plus en plus d'entreprises choisissent de publier des rapports annuels sur le développement durable. Ces rapports détaillent non seulement les réalisations de l'entreprise en termes environnementaux et sociaux, mais donnent également aux clients et aux fournisseurs une image claire de l'engagement de l'entreprise. Le cadre de reporting le plus largement utilisé est la GRI (Global Reporting Initiative), qui fournit une norme mondiale pour la divulgation d'informations sur le développement durable.

Lors de l'intégration de ces informations dans le marketing de l'entreprise, il est essentiel d'éviter l'écoblanchiment, qui se produit lorsqu'une entreprise exagère ses efforts en matière de développement durable afin d'obtenir un avantage concurrentiel. Toute affirmation doit être étayée par des faits vérifiables et être adaptée à l'ampleur des réalisations.

Les petits changements sont importants.

Sixièmement : l'amélioration continue

Le développement durable est un processus dynamique et en constante évolution. Il est donc important de revoir et d'ajuster régulièrement le plan de développement durable. La durabilité comme la qualité sont des concepts abstraits, des idées auxquelles nous devons aspirer, en améliorant nos pratiques jour après jour. La conscience que nous faisons bien, mais que nous pouvons toujours faire un peu mieux, est la clé du succès. 

Pour les petites entreprises, la mise en œuvre d'un plan de développement durable peut sembler un défi de taille, mais les avantages à moyen et à long terme en termes d'économies et d'amélioration de la réputation l'emportent sur les difficultés initiales.

L'important est de prendre un départ, même modeste, et d'avancer progressivement vers un monde plus durable pour tous.

En savoir plus sur Celia Campos, directrice technique et cofondatrice de MuttuLab, auteur de cet article.

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